Du latin "caput", la
tête, au sens de "chef" du genre Butia
syn. Butia odorata, Cocos
elegantissima, Cocos erythrospatha, Syagrus capitata...
Noms communs : Palmier à
vin, Palmier à gelée (en Amérique), Butée,
Arbre à laque (France)
Le Butia capitata est, avec le
Jubaea chilensis, le plus résistant au froid
de tous les palmiers à feuilles pennées. Il
est légèrement plus rustique que les Phoenix
canariensis et dactylifera. De jeunes specimens
ont parfaitement résisté à des températures
soutenues de -12°C sur le littoral atlantique, là-même
où certains Phoenix adultes avaient gravement
souffert. C'est un palmier très décoratif, peu
exigeant quant à la nature du sol, de dimension moyenne,
bien que son stipe devienne massif avec l'âge.
Il peut être cultivé ou au moins
essayé dans de nombreux endroits d'Europe qui bénéficient
d'un micro-climat favorable et qui ne connaissent pas systématiquement
des températures inférieures à -10°C.
Résistance
au froid : -12°C
Habitat : Sud
du Brésil (Provinces de Bahia, Goias, Minas Gerais,
Parana, Santa Catarina et Rio Grande do Sul) et Uruguay (Montevideo).
Zone à faible altitude des " cerrados ",
sorte de savane de la région centrale du Brésil,
composée de quelques arbres de taille moyenne, de hautes
herbes et de plusieurs espèces de palmiers dans différents
genres dont Syagrus, Acracomia ou Attalea. Les
sols sont généralement sableux et pauvres.
Utilité :
Les fruits du Butia capitata sont délicieux
et régulièrement consommés par les populations
locales, soit crûs, soit en gelée, soit même
macérés dans de l'alcool pour fabriquer le populaire
" vin de palmier ".
Stipe : Solitaire,
robuste, jusqu'à 6 mètres de hauteur et de 30
à 50 cm de diamètre, de couleur grise. Sur les
sujets âgés de dix à vingt ans et plus,
les bases des pétioles restent attachés, formant
un motif caractéristique du genre. Ils finissent par
se détacher et laisse apparaître un stipe rugueux.
Couronne : Environ
20 à 35 feuilles pennées, de 2m à 2,5m
de longueur, fortement arquées. Les 60 à 80
pinnules par côté sont bleutées, très
érigées au niveau du rachis et retombantes à
l'extrémité. Le pétiole vert, de 50cm
à plus d'un mètre de longueur, de couleur vert
clair, est couvert de dangereuses épines filamenteuses
recourbées.
Floraison : Les
Butia sont des palmiers monoïques, ils sont donc
capables de se reproduire à partir d'un seul specimen.
Les inflorescences émergent tous les ans entre les
feuilles (interfoliaire). Elles peuvent mesurer jusqu'à
1,5m de long et sont recouvertes avant épanouissement
d'une spathe naviculaire pointue (ou bractée), parfois
recouverte d'un fin tomentum brunâtre (beaucoup plus
dense chez Butia eriospatha). Les fleurs très
nombreuses sont soit jaunes, soit rougeâtre. Les nombreux
fruits orangés ont un diamètre de 2,5 à
3cm. Les " grappes " que constituent les
infructescences peuvent peser plus de 30 kilos. Chaque fruit
contient une graine ovoïde, de 1 à 2,5cm de longueur,
ressemblant à une minuscule noix de coco (ce qu'elle
est en vérité).
Multiplication :
Les graines germent en principe au bout de 6 à
10 mois. Les jeunes plantes se développent assez lentement
les cinq premières années puis la croissance
s'accélère grandement (comme pour la plupart
des palmiers) compte tenu bien sûr de la taille finale
de l'espèce.
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Butia capitata adulte à Perpignan |
Base des pétioles en spirale sur un
specimen adulte à Hendaye |
Un Butia en pleine fructification
à Hendaye |
Fruits et graines du Butia capitata
à l'intérieur d'une spathe séchée |
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