Du latin "humilis", bas.
Noms communs : Palmier nain,
Palmier de Méditerranée
Le Chamaerops humilis ne présente
souvent qu’une courte partie aérienne à l’état
sauvage, d’où son nom. En culture, ce magnifique palmier
ornemental peut atteindre 8 mètres de hauteur avec
plusieurs stipes inclinés et la beauté des specimens
agés est absolument renversante. Les pépiniéristes
du monde entier ne s’y sont pas trompés et le Chamaerops
humilis est aujourd’hui l’un des palmiers les plus cultivés.
Il est très rustique au froid,
à la sècheresse et, fait non négligeable
sur la façade atlantique, très résistant
aux embruns. Il peut survivre à des températures
de -12°C, où les feuilles peuvent être atteintes
mais rarement le coeur. La plante sort normalement une nouvelle
couronne de palmes après de tels froids, et même
si la partie centrale de la plante est détruite, des
rejets apparaîtront normalement au printemps suivant.
Le Chamaerops humilis est donc relativement indestructible.
Résistance
au froid : -12°C
Habitat : Sud de l’Europe (Italie,
Sardaigne, Espagne), et Nord de l’Afrique (Maroc). Il semble
également avoir été rencontré
à l’état sauvage sur l’île de Malte. Chamaerops
humilis est l’une des deux seules espèces
de palmiers natifs d’Europe, avec Phoenix
theophrastii, endémique de Crète, également
répandu en Turquie. Il pousse
dans des zones sèches, sur des terrains rocailleux
ou sableux, du bord de mer jusqu’à 1200 mètres
d’altitude (au Maroc), dans un climat plutôt froid en
hiver. Certaines populations naturelles sont régulièrement
couvertes de neige.
Utilité :
Les segments des palmes séchées servent au tissage
de paniers et chapeaux en Sardaigne. On fabrique également
des balais et brosses avec ses fibres. Au Maroc, on consomme
le chou palmiste de la variété montagnarde.
Stipe : Le stipe
est recouvert de plusieurs couches de fibres marron entrelacées
et des bases des anciens pétioles qui persistent plusieurs
années après la chute des feuilles avant de
se décomposer et de laisser apparaître un stipe
annelé, relativement fin, de couleur gris-marron.
Couronne : De
30 à 50 feuilles palmées, de largeur très
variable suivant les variétés (40cm chez Chamaerops
humilis var.cerifera, jusqu’à 70cm chez les variétés
à larges feuilles), de couleur vert clair sur le dessus
et souvent légèrement laineuses dessous (fibres
blanchâtres). Elles sont parfois presque bleues (Chamaerops
humilis var.cerifera). L’extrêmité
des segments est divisée en deux parties. Le pétiole
vert, de 50cm à plus d’un mètre de longueur,
est couvert sur sa partie inférieure de fibres laineuses
blanchâtres et muni de terribles épines jaune-marron
sur les côtés.
Floraison : Les
Chamaerops humilis sont habituellement dïoïques,
il existe donc des plantes mâles et des plantes femelles.
Les inflorescences émergent tous les ans entre les
feuilles (interfoliaire). Elles sont très courtes,
peu ramifiées et portent parfois des fleurs bisexuées.
Les fleurs peu nombreuses sont d’un beau jaune vif. Les sujets
femelles produisent une grande quantité de fruits ovoïdes
de couleur orange foncé à rouge, contenant chacun
une, parfois deux graines ovoïdes marron. La pulpe des
fruits a une très mauvaise odeur.
Multiplication : Les graines fraîches
germent rapidement, parfois quelques semaines après
le semis, le plus souvent 2 à 3 mois plus tard. Les
jeunes plantes se développent assez lentement les cinq
premières années puis la croissance s’accélère
grandement (comme pour la plupart des palmiers) compte tenu
bien sûr de la taille finale de l’espèce.
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Gravure extraite du Tome 1 de l'oeuvre
de C.F.P. von Martius (1794- 1868) |
Beau specimen d'une forme bleutée
de Chamaerops humilis au Jardin Botanique de
Bordeaux |
Les palmes sont de couleur vert clair
sur le dessus et souvent légèrement laineuses dessous
(fibres blanchâtres). Elles sont parfois presque bleues
(Chamaerops humilis var.cerifera). |
Détail du stipe avec les anciens pétioles
accrochés au stipe |
Un très beau specimen adulte
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