En l’honneur de l’anglais David Ritchie,
collectionneur de l’espèce.
syn. Chamaerops ritchieana,
Nannorrhops naudeniana...
Nom commun : Palmier Mazari
Le Nannorrhops ritchieana n’a pas
beaucoup de rivaux en terme de résistance au froid. Peut-être
un seul, le Rhapidophyllum
hystrix, du sud-est des Etats-Unis, capable comme lui
de survivre à des températures de l’ordre de -20°C.
Il croît lentement, très lentement même les
dix premières années. Il est plutôt rare
en culture mais semble devenir un peu plus courant depuis le
début des années 90. Quiconque
a eu la chance de s’approcher des specimens présents
à Rome ou Los Angeles sera obligé de reconnaître
la grande beauté de ce palmier. Les feuilles presque
bleues, le stipe massif, la laine orange qui garnie la base
des pétioles en font une véritable curiosité
botanique.
Personne ne devrait se
priver de cultiver le Nannorrhops ritchieana dans son
jardin, dans toute la France et ailleurs en Europe, sauf en
quelques endroits trop élevés.
Habitat : Afghanistan, Pakistan, Iran,
en zones semi-désertiques, jusqu’à 1800 mètres
d’altitude. Ils sont alors régulièrement couverts
de neige.
Résistance
au froid : -20°C
Utilité :
On utilise les feuilles séchées pour la couverture
des habitations et le tressage. La pulpe des fruits est consommée.
Les autres parties de la plante peuvent servir de combustible.
Stipe : Plusieurs
stipes jusqu’à 10 mètres de hauteur et 25cm
de diamètre, massifs, de couleur grise. Ils sont parfois
recouverts de la base des anciens pétioles, largement
fendus à l’image des Sabal et qui portent un
bizarre entrelacement de fibres orange-vif, ressemblant à
une pelote de laine.
Couronne : Environ
10 à 20 feuilles légèrement costapalmées,
de 70cm à 1,20 m de large, de couleur glauque ou verte
sur le dessus et souvent glauque dessous. L’extrêmité
des quelques 30 segments rigides est divisée en deux
parties. Le pétiole vert, de 1m de longueur, est lisse.
Floraison : Le
Nannorrhops ritchieana est habituellement hermaphrodite,
un seul exemplaire peut donc produire des graines viables.
La floraison est tout à fait particulière. Chaque
couronne de feuilles est monocarpique (elle meurt après
floraison) mais elle est remplacée, sur le même
stipe, par une nouvelle couronne. La plante ne meurt donc
pas toute entière, comme dans le genre Caryota
par exemple.
L’inflorescence émerge
du coeur de la couronne et peut mesurer 2 m de long. Elle
porte une grande quantité de fruits ronds, bruns, contenant
chacun une graine marron globuleuse de 1 à 1,5cm de
diamètre.
Multiplication :
Les graines fraîches germent assez rapidement, parfois
3 à 4 mois après le semis, parfois 6 à
10 mois plus tard. Les jeunes plantes se développent
assez lentement. Elles demandent le plein soleil.
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La "laine" orangée que Nannorrhops
ritchieana porte à la base des pétioles est une
des attractions de cette plante rare en culture |
La couronne de palmes bleutées du
Nannorrhops |
Une jeune plante dans un jardin privé
en France |
Nannorrhops ritchieana dans son
habitat naturel.
Photo : M.Gibbons et T.Spanner |
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