De l’appellation locale " yatay "
en Argentine et " Palma yatay "
en Uruguay.
Syn. Cocos yatay, Syagrus
yatay...
Nom commun : Palmier Yatay
C’est la plus grande espèce du
genre. Sans doute la plus belle aussi. Les feuilles du Butia
yatay, plutôt courtes, très fortement arquées
avec les pinnules régulièrement réparties
le long du rachis, lui donne une silhouette compacte d’une
grande beauté.
Il est rare en culture en Europe, plus
répandu en Amérique. Sa résistance au
froid semble aussi bonne sinon meilleure que celle des autres
espèces du genre. Voilà un palmier qu’il serait
heureux de voir plus souvent proposé à la vente.
Depuis quelques années, un producteur espagnol importe
d’Argentine de magnifiques Butia yatay adultes de plus
de 4 mètres de hauteur, prélevés dans
la nature. Une méthode peu recommandable et normalement
défendue mais il s’agit là de populations menaçées
dans leur habitat naturel. Le prix de tels specimens est évidemment
élevé.
Résistance
au froid : -12°C
Habitat : Sud du Brésil
(Province de Rio Grande do Sul uniquement), Argentine (Corrientes,
Entre Rios, Santa Fé) et Uruguay, où il forme
de gigantesques colonies sur des terrains habituellement plats
et sableux (pampas) et parfois en forêts claires.
Stipe : Solitaire, robuste, de
8 à 12 mètres de hauteur et 30 à 50 cm
de diamètre. Butia yatay est la plus grande
espèce du genre. Sur les sujets âgés de
dix à vingt ans et plus, les bases des pétioles
restent attachés, formant un motif caractéristique
du genre. Ils finissent par se détacher et laisse apparaître
un stipe rugueux, de couleur grise.
Couronne : Environ 30 à
45 feuilles pennées, de 1,5m à 2m de longueur,
fortement arquées. Les 70 à 80 pinnules par
côté sont bleutées, très érigées
et régulièrement arrangées au niveau
du rachis, retombantes à l’extrémité.
Le pétiole vert, de 50cm à 70cm de longueur,
de couleur vert clair, est couvert de dangereuses épines
filamenteuses recourbées.
Floraison : Les Butia sont
des palmiers monoïques, ils sont donc capables de se
reproduire à partir d’un seul specimen. Les inflorescences
émergent tous les ans entre les feuilles (interfoliaire).
Elles peuvent mesurer jusqu’à 1,5m de long et sont
recouvertes avant épanouissement d’une spathe naviculaire
pointue (ou bractée), parfois recouverte d’un fin tomentum
brunâtre (beaucoup plus dense chez Butia
eriospatha). Les fleurs très nombreuses sont
soit jaunes, soit rougeâtre. Les nombreux fruits orangés
ont un diamètre de 3 à 4cm. Chaque fruit contient
une graine ovoïde, de 2,5 à 3cm de longueur.
Multiplication : Les graines
germent en principe au bout de 6 à 10 mois. Les jeunes
plantes se développent assez lentement les cinq premières
années puis la croissance s’accélère
grandement (comme pour la plupart des palmiers) compte tenu
bien sûr de la taille finale de l’espèce.
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La couronne imposante de Butia
yatay, au jardin botanique de la ville de Brisbane,
en Australie |
Dessin extrait de "Les Palmiers, Histoire
iconographique", par Oswald de Kerchove, Paris, 1878 |
Sur les sujets âgés de dix à vingt
ans et plus, les bases des pétioles restent attachés,
formant un motif caractéristique du genre. Ils finissent
par se détacher et laisse apparaître un stipe rugueux,
de couleur grise |
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